Crise humanitaire dans les camps de réfugiés au Bangladesh: un nouveau niveau d’horreur atteint
- Clandestino
- 11 de mar.
- 2 min de leitura
Les enfants meurent de faim à un rythme alarmant, confrontés aux pires niveaux de malnutrition depuis l’exode forcé de 2017. Selon Rana Flowers, représentante de l’UNICEF au Bangladesh, les hospitalisations pour malnutrition aiguë sévère ont augmenté de 27 % au cours du dernier mois. Plus de 38 enfants de moins de cinq ans nécessitent des soins d’urgence chaque jour.

La situation se détériore rapidement. "Sans nouvelles ressources, la moitié des enfants ayant besoin de traitement seront condamnés à mourir", a averti Flowers. On estime qu’au moins 7 000 enfants risquent une mort imminente par inanition.
Le Bangladesh accueille plus d’un million de Rohingyas apatrides, expulsés du Myanmar après la répression militaire brutale de 2017. Parmi eux, environ 500 000 sont des enfants vivant dans des conditions insalubres dans les camps de Cox’s Bazar. Une mousson prolongée l’année dernière a aggravé la crise, favorisant la propagation de maladies comme le choléra et la dengue, tandis que la pénurie alimentaire atteint des niveaux critiques.
L’effondrement du financement de l’aide humanitaire mondiale pousse les réfugiés dans un désespoir extrême. "Les rations alimentaires ont atteint un point critique", a dénoncé Flowers. Selon le Programme alimentaire mondial, sans financement urgent, les rations pourraient être réduites de plus de moitié, tombant à seulement 6 dollars par mois et par personne, un montant bien inférieur aux besoins de base. Les femmes enceintes et allaitantes sont parmi les plus vulnérables.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, doit se rendre au Bangladesh cette semaine pour rencontrer les réfugiés rohingyas à Cox’s Bazar. Mais les visites ne nourrissent pas les enfants. Et chaque jour d’incertitude enterre davantage de vies sous les décombres d’un monde qui a choisi d’oublier les Rohingyas.